Comme David, soupirons après Dieu

Comme le psalmiste, nous soupirons, nous aussi, en ce moment. Nous soupirons après ce fameux Coronavirus qui est toujours présent et qui risque de rechanger notre quotidien. Nous soupirons de tous ce que nous entendons ou voyons. Nous soupirons de ces sujets d’actualités qui nous parlent de guerres, de chômage. Nous soupirons de toutes ces augmentations (l’Essence, le gaz l’Electricité la nourriture etc…)  Oui, nous soupirons.

Psaume 63 : 1-9

1 (63:1) Psaume de David. Lorsqu’il était dans le désert de Juda. . 2 O Dieu ! tu es mon Dieu, je te cherche ; Mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi, Dans une terre aride, desséchée, sans eau. 3 Ainsi je te contemple dans le sanctuaire, Pour voir ta puissance et ta gloire. 4 Car ta bonté vaut mieux que la vie : Mes lèvres célèbrent tes louanges. 5 Je te bénirai donc toute ma vie, J’élèverai mes mains en ton nom. 6 Mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents, Et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche te célébrera. 7 Lorsque je pense à toi sur ma couche, Je médite sur toi pendant les veilles de la nuit. 8 Car tu es mon secours, Et je suis dans l’allégresse à l’ombre de tes ailes. 9 Mon âme est attachée à toi ; Ta droite me soutient.

Le psalmiste, quant’ a lui, soupire, mais après Dieu. Le monde est aride dit’il (V2), les mauvaises nouvelles s’accumulent, mais il trouve à s’abreuver auprès de Dieu, et il bénit Dieu pour sa fidélité.

Rendre grâce à Dieu, exprimer sa joie, c’est reconnaître l’action de Dieu dans le monde, et pour chacun. C’est avoir la certitude que Dieu est présent, qu’il est proche de nous, à notre portée, accessible en nous et pour nous.

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Le Psalmiste exprime sa foi en Dieu. David ici se trouve dans le désert de Juda et semble t’il lors de sa fuite devant son Fils Absalom qui voulait le tuer (1 Samuel 24).  Dans le désert on comprend que le psalmiste a des ennemis, qu’il est en lutte. Qu’il n’est pas serein, on peut même lire dans d’autres Psaumes dont il est l’auteur, qu’il a des adversaires, dont il souhaite la défaite, la faillite, cette colère résonne. Il souhaite que Dieu anéantisse ses ennemis purement et simplement. Mais ici, dans ce passage du Psaume 63, on entend qu’il est en quête. Le psalmiste a soif de paix, soif de Dieu.

Son attitude est celle de la quête intérieure, il rentre en lui-même, en méditation et il nous livre son secret du bonheur, de la paix retrouvée :

Jour et nuit et même sur son  lit, il médite, il se tourne vers Dieu. Ce Dieu présent, certes dans un bâtiment, un temple ou un sanctuaire comme il le dit, mais aussi au creux de son intériorité, dans le secret de sa chambre.

Et là aussi, la conclusion de cette quête est la joie retrouvée : « Des cris de joie aux lèvres, ma bouche te louera » proclame-t-il (V6).

Cette joie envers et contre tout, trouve une explication : quoi qu’il arrive, dit-il, quelles que soient les épreuves, il a une assurance : « ta fidélité, ta bonté vaut mieux que la vie » (V4).

Voilà sa foi et sa joie : la fidélité et la bonté de Dieu sont plus importantes que toute chose, elles dominent toutes les peines, les inquiétudes, les malheurs, les préoccupations etc… Et même la vie avec son lot de changements, d’imprévus et de vicissitudes :

« ta fidélité, ta bonté pour moi, Seigneur, valent mieux que la vie » (V4).

Cette assurance : les réformateurs l’ont appelé la foi en « la Providence de Dieu ». (un mot cher à Jean Calvin)

C’est un terme qu’on n’emploie plus tellement : le mot Providence. Pourtant ce mot exprime l’idée que Dieu pourvoit à toute bonne chose pour nous, au meilleur, pour nous faire avancer, évoluer, progresser humainement et spirituellement. Et ce, malgré les difficultés, les peines ou les épreuves que nous pouvons traverser.

La foi en la Providence de Dieu, n’est pas une foi naïve ou simple. C’est la foi réaliste et consciente, qui prend acte, à la fois, de la dureté du monde et de la bonté de Dieu.

« Quoi qu’il arrive : je suis aimé de Dieu ; Dieu est proche ; il me soutient ; il me relève ; il m’envoie son Esprit pour m’inspirer ; je peux entrer en communion avec Lui, pour retrouver la paix et la joie de vivre ».

Au fond, c’est notre foi qui fait que nous ne sommes jamais séparés de Dieu. Quoi qu’il arrive, quelles que soient les circonstances extérieures.

Frères et sœurs, si nous avons foi en la Providence de Dieu, : cela signifie que nous n’avons rien à craindre.

« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous »
disait Paul  (Romains 8 : 31)

Cela signifie aussi que nous ne pouvons jamais faire de mauvais choix ? Car quel que soit le choix que nous décidons d’expérimenter : nous ne sommes jamais seuls. Dieu est toujours avec nous. Et même si nous faisons un mauvais choix, Dieu ne nous abandonne pas pour autant, Mais attention cela ne veut pas dire que je ne dois pas réfléchir avant d’agir car sachons tous que nous sommes responsables de nos choix quel qu’ils soient, et que nos choix ont toujours des conséquences.

D’ailleurs même si Dieu nous pardonne lorsque nous nous repentons, néanmoins, nos choix et nos actes ont des conséquences dans nos vies. David lui-même, même s’il avait été pardonné par Dieu (Ps 32 et Ps51) a dû aussi subir les conséquences de sa faute. Et sa fuite, devant son fils Absalom, dans le désert de Juda est dû à la cause de son péché.

Normalement, chaque chrétien devrait s’identifier comme David, chaque chrétien devrait prier comme David le fait dans ce Psaume. Ce Psaume décrit la profonde inspiration qu’un homme éprouve pour Dieu. Cela ne peut être vrai que dans une relation intime avec Dieu comme l’a eu David.

Dans sa relation intime avec Dieu, David dit : « Je pense à toi…je médite sur toi » (V7). En plus de la prière et de la lecture de la parole de Dieu, le Chrétien, comme David l’a fait, doit s’efforcer de centrer ses pensées d sur Dieu. Nous ne devons pas nous souvenir de Dieu occasionnellement juste quand on en a besoin.

Jésus, de par le don de son Esprit, est celui qui nous rend capable de vivre une intimité avec Dieu. De prier, de lire la Parole. D’avoir une attitude de confiance et ce, malgré les circonstances. Comme David, qui a su faire confiance à Dieu avec le don de l’Esprit qu’il avait en lui en tant que roi. Nous aussi faisons confiance en Dieu car comme David, nous avons le même Esprit- Saint en Nous.

A Dieu soit toute la gloire. Amen.

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