
L'Apocalypse : Bénédiction ou Catastrophe ?
Apocalypse … pour bien des personnes, ce mot évoque des catastrophes, la fin du monde. Souvent, il est parlé de scènes apocalyptiques dans les médias pour évoquer des cataclysmes, des scènes d’horreur.
Pourtant, le mot apocalypse signifie « révélation », « dévoilement ».
L’Apocalypse révèle le plan de salut final pour les élus. L’Apocalypse annonce la réalisation des promesses données par Jésus lui-même.
Jean 10 : 25-29
25 Jésus leur répondit: Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. 26 Mais vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. 27 Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. 28 Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père.
Apocalypse 7 : 9-17
9 Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. 10 Et ils criaient d’une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’agneau. 11 Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu, 12 en disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen! 13 Et l’un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus? 14 Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. 15 C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; 16 ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. 17 Car l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.
Pour tout chrétien, cela ne devrait engendrer aucune crainte mais plutôt une espérance, l’espérance du monde à venir. Car si le « déjà » du salut s’offre aux enfants de Dieu, le « pas encore », du salut final n’est pas visible, présent, mais espéré, attendu par la foi.
Alors pourquoi toujours associer le mot « apocalypse » à catastrophe ?
Ce genre littéraire dit, apocalyptique, a été utilisé par les prophètes au cours de périodes de crises, de déportations ou de persécutions.
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Jean a rédigé l’Apocalypse en empruntant beaucoup à divers livres de l’Ancien Testament, tels que Genèse, Exode, Daniel, Ezéchiel, Jérémie ou Esaïe. Mais jamais il n’a nommé aucun d’eux.
Ce dernier livre de la Bible semble difficile à comprendre. Jean Calvin lui-même ne l’a jamais commenté.
Pourtant, à bien y regarder, ce dernier livre est parsemé de bénédiction et d’espérance. Il commence et se termine par une béatitude.
En Apo1.3, il est écrit : « Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les Paroles de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche ».
En Apo 22.13, le Christ ressuscité proclame : « Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre!».
Plusieurs bénédictions jalonnent le livre de l’Apocalypse. En effet, 7 béatitudes figurent dans ce livre.
Jean écrit « je regardai, et voici, une porte était ouverte dans le ciel. » Apo4.1
Il est également écrit « Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur » Apo1.10
Le jour du Seigneur correspond au dimanche, il s’agit donc d’une révélation dans un contexte cultuel.
Jean voit la porte ouverte dans le ciel. Depuis la mort de Jésus où le voile du Temple a été déchiré, la porte est ouverte pour tous les enfants de Dieu. Il est écrit au sujet de Jésus, lumière du monde « tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » Jn1.12
La porte de Dieu est ouverte, ce qui signifie que le trône de Dieu est accessible. Cela est le fait de Jésus, le Christ, qui a payé le prix à la Croix.
Mais cet accès n’est possible qu’à ceux qui se sont repentis, qui ont reçu le pardon et qui se sanctifient jour après jour. Il faut écouter à cet égard les paroles du Seigneur rapportées par Jean « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville! » Apo22.14
Pour que son peuple puisse vivre cette béatitude, Dieu l’interpelle et dit « Voici, je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi » Apo3.20
Le Seigneur appelle son peuple à avoir du zèle pour annoncer sa Parole, à renouveler sa consécration et donc à vivre conformément à sa Parole, quel qu’en soit le coût. Son peuple est appelé à vivre à l’image de la Nouvelle Jérusalem.
Il est écrit « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. » Apo22.11
Un choix est proposé à celui qui se dit enfant de Dieu, vivre dans l’injustice et la souillure ou vivre dans la justice et la sanctification, car, il faut bien être conscient que ces paroles s’adressent à l’Eglise et non aux païens.
Une confusion pourrait s’immiscer dans l’esprit du chrétien, à savoir que, d’une part, il est dit que la porte est ouverte et que d’autre part, le Seigneur frappe pour que la porte soit ouverte.
La porte qui donne accès au trône de Dieu est ouverte, MAIS, l’accès n’est rendu possible qu’à celui qui a ouvert sa porte, qui a accepté Jésus comme Sauveur et Seigneur dans sa vie. Ainsi, Jésus qui habite « à l’intérieur », conduit le chrétien devant le Saint Trône. Jésus est le seul chemin qui conduit au Trône de Dieu.
Donc, dès à présent, le salut se vit dans la réalité de la vie du Christ, le salut se vit EN Christ.
Le chrétien a été enseveli et ressuscité avec lui. C’est le « déjà » dont il a été parlé. Le « pas encore » est à venir.
Si le chrétien laisse Jésus entrer dans sa vie et la conduire, lui donner tout son sens, toute sa portée, alors il soupera avec Jésus. Ce sera le banquet des Noces de l’Agneau.
C’est pourquoi le « pas encore » s’écrit au futur « Car l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » Apo7.17
Le passage qui a été lu, le plus souvent intitulé « l’Eglise triomphante », doit être replacé dans le contexte général du livre, mais plus encore, dans le contexte de toute la Bible.
L’Apocalypse parle de jugements. Les jugements sont réservés aux impies, aux injustes et à ceux qui se souillent.
L’Apocalypse parle des élus, de ceux que Dieu a choisis de toute éternité, avant la fondation du monde. Nul ne sait évidemment de qui il s’agit. Les noms des élus sont consignés dans le Livre de Vie.
La paix règne encore quelque temps, le temps que les anges marquent du sceau le front des serviteurs de Dieu, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue.
Ainsi, les serviteurs de Dieu ne doivent en aucun cas être inquiets car Dieu veille et réalise sa promesse à la perfection. Dieu n’a-t-il pas dit « personne ne vous ravira de ma main » Jn10.28
La Bible parle de 144.000 élus. Ce nombre est symbolique et représente les 12 tribus et la multitude de ceux qui ont cru.
Avant même qu’Israël n’existe, le père de tous les croyants, Abraham, a reçu la promesse qu’il aurait une postérité plus nombreuse que les étoiles du ciel ou que le sable des mers. C’est dire la foule immense qui acclamera le Seigneur, qui le glorifiera.
Ici, Jean montre que Dieu n’est pas un dieu de destruction mais un Dieu qui restaure, dans toute sa beauté, la Création glorieuse qu’il a offerte aux Hommes.
Tout comme la vie de l’homme commence dans le jardin d’Eden et s’effondre avec le péché, la vie nouvelle commence en Christ et culmine avec Dieu dans la cité céleste.
Jean montre ainsi, à travers l’Apocalypse, la réalisation de la promesse donnée par Christ à la création qui a souffert les douleurs de l’enfantement.
Si pour les enfants de Dieu l’Apocalypse est signe d’espérance et de vie éternelle, l’Apocalypse est signe de jugement et de souffrance éternelle pour les impies.
Ce n’est pas pour autant que le peuple de Dieu n’est pas soumis aux épreuves. L’Eglise triomphante fait face aux épreuves, et en sort triomphante.
L’Apôtre Paul et ses compagnons sont aussi passés par des épreuves. Il écrit « Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus. » 2Co4.8-9
L’Apocalypse répète sans cesse que le Seigneur conduit son Eglise à travers l’épreuve. Christ est au cœur de l’épreuve, auprès de son peuple. Jésus n’a-t-il pas dit « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. » Jn15.20
Mais Christ a remporté la victoire « il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix. » Col2.15
Alors, « qui sont tous ces gens vêtus d’une tunique blanche, qui sont-ils et d’où sont-ils venus ? » demande l’un des vieillards à Jean qui ne sait que répondre. Et le vieillard lui dit « ce sont ceux qui viennent de la grande détresse ».
Et comme il vient d’être dit au sujet de l’Apôtre Paul qui était dans la détresse mais non dans le désespoir, celui qui veut suivre et imiter l’Agneau immolé emprunte le chemin de ses souffrances.
Paul n’est pas dans le désespoir car il vit dans l’espérance et la foi de son Seigneur et Sauveur.
Si tout chrétien doit imiter Christ, voici donc un autre exemple, l’Apôtre Paul qui est de la même nature que tout homme, c’est-à-dire pécheur.
Il a vécu la grande détresse mais a pu écrire à Timothée « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » 2Tm4.7-8
Frères et sœurs, si nous croyons que Christ est mort et ressuscité, si nous croyons qu’il a payé le prix de notre rachat, si nous croyons qu’il revient dans la gloire pour nous prendre avec lui, alors, nous ferons partie de cette foule innombrable qui se tiendra devant le trône de Dieu et l’Agneau.
C’est par la foi, foi qui est don de Dieu, que nous pouvons croire cela.
Cette foi doit nous conduire à la sanctification.
La détresse, la persécution, l’abattement peuvent faire partie de nos vies. C’est ce qu’a vécu Paul, mais bien d’autres apôtres aussi, et d’autres disciples, à travers les âges.
Aujourd’hui encore, nous ne sommes pas sans savoir que les chrétiens sont persécutés à travers le monde.
Jésus a prévenu ses brebis « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » Jn16.33
Il n’a pas laissé ses brebis sans berger mais leur a envoyé l’Esprit-Saint « Quand le Consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. » Jn16.13
Et Jésus nous laisse ce merveilleux verset « le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. » Jn16.27
Que constatons-nous ici, c’est que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont à l’œuvre, ensemble, pour nous conduire, nous enseigner, nous soutenir et nous aimer.
Avons-nous besoin de plus ?
Qu’a donc à nous offrir ce monde ? La guerre, les épidémies, la famine, les crises financières, le mensonge, la corruption … Où sont la paix et la sécurité que ce monde attend ?
Seul, notre DIEU nous met en sécurité à l’ombre de ses ailes, comme le dit le psalmiste, et seul notre Dieu nous donne sa paix que rien ni personne ne peut ôter car elle n’est pas de nature humaine mais divine.
Alors, tenons ferme et soyons remplis d’assurance, car celui qui nous a fait cette promesse de salut veille sur elle afin que l’accomplissement se réalise lors de son avènement.
En attendant d’être devant le trône de Dieu et de l’Agneau pour élever notre louange au Roi des rois, louons-le et adorons-le déjà ici-bas, en esprit et en vérité.
Qu’ensemble, d’un seul cœur, d’une seule âme, nous puissions dire, comme dans l’Apocalypse : « Amen, viens Seigneur Jésus, viens bientôt ».
Amen !