La Réformation

Aujourd’hui, nous sommes réunis pour commémorer la Réformation qui est née le dimanche 31 octobre 1517 à Wittenberg en Allemagne. Martin Luther, moine augustin et professeur d’université, a affiché sur la porte de l’Eglise 95 thèses qui représentent une dispute sur la puissance des indulgences.

Ce moine est saisi par les offenses répétées envers Dieu et son Eglise.

Cependant, Dieu a permis bien des réformations dans l’histoire de son peuple, de son Eglise et la Réformation que nous commémorons aujourd’hui est l’une d’entre elles.

Dans l’Ancien Testament, le livre des Rois dévoile un roi-réformateur dans le royaume de Juda. Il s’agit du roi Josias qui, comme roi temporel, peut mettre en place la réforme qu’il désire.

Dans le Nouveau Testament, et plus particulièrement dans les Evangiles, Jésus appelle à une réformation des cœurs, à un retour à la Parole de Dieu, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Jésus n’est pas un chef temporel mais éternel. Les chefs tenteront de briser la réforme qu’il veut mettre en place, pour laquelle il donne sa vie.

Puis nous avons Luther, Calvin et tous ceux qui les ont accompagnés qui ont ardemment désiré que la réforme des cœurs reprenne le flambeau.

Et pour finir, il y a l’Eglise d’aujourd’hui qui a besoin de se réformer encore et toujours.

Josias, Jésus, Luther…

Notre premier point sera la réforme de Josias

1 Le roi Josias fit assembler auprès de lui tous les anciens de Juda et de Jérusalem. 2 Puis il monta à la maison de l’Éternel, avec tous les hommes de Juda et tous les habitants de Jérusalem, les sacrificateurs, les prophètes, et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand. Il lut devant eux toutes les paroles du livre de l’alliance, qu’on avait trouvé dans la maison de l’Éternel. 3 Le roi se tenait sur l’estrade, et il traita alliance devant l’Éternel, s’engageant à suivre l’Éternel, et à observer ses ordonnances, ses préceptes et ses lois, de tout son coeur et de toute son âme, afin de mettre en pratique les paroles de cette alliance, écrites dans ce livre. Et tout le peuple entra dans l’alliance. 

4 Le roi ordonna à Hilkija, le souverain sacrificateur, aux sacrificateurs du second ordre, et à ceux qui gardaient le seuil, de sortir du temple de l’Éternel tous les ustensiles qui avaient été faits pour Baal, pour Astarté, et pour toute l’armée des cieux ; et il les brûla hors de Jérusalem, dans les champs du Cédron, et en fit porter la poussière à Béthel. 5 Il chassa les prêtres des idoles, établis par les rois de Juda pour brûler des parfums sur les hauts lieux dans les villes de Juda et aux environs de Jérusalem, et ceux qui offraient des parfums à Baal, au soleil, à la lune, au zodiaque et à toute l’armée des cieux. 6 Il sortit de la maison de l’Éternel l’idole d’Astarté, qu’il transporta hors de Jérusalem vers le torrent de Cédron; il la brûla au torrent de Cédron et la réduisit en poussière, et il en jeta la poussière sur les sépulcres des enfants du peuple. 7 Il abattit les maisons des prostitués qui étaient dans la maison de l’Éternel, et où les femmes tissaient des tentes pour Astarté. 8 Il fit venir tous les prêtres des villes de Juda ; il souilla les hauts lieux où les prêtres brûlaient des parfums, depuis Guéba jusqu’à Beer-Schéba ; et il renversa les hauts lieux des portes, celui qui était à l’entrée de la porte de Josué, chef de la ville, et celui qui était à gauche de la porte de la ville. 9 Toutefois les prêtres des hauts lieux ne montaient pas à l’autel de l’Éternel à Jérusalem, mais ils mangeaient des pains sans levain au milieu de leurs frères. 

10 Le roi souilla Topheth dans la vallée des fils de Hinnom, afin que personne ne fît plus passer son fils ou sa fille par le feu en l’honneur de Moloc. 11 Il fit disparaître de l’entrée de la maison de l’Éternel les chevaux que les rois de Juda avaient consacrés au soleil, près de la chambre de l’eunuque Nethan-Mélec, qui demeurait dans le faubourg ; et il brûla au feu les chars du soleil. 12 Le roi démolit les autels qui étaient sur le toit de la chambre haute d’Achaz et que les rois de Juda avaient faits, et les autels qu’avait faits Manassé dans les deux parvis de la maison de l’Éternel ; après les avoir brisés et enlevés de là, il en jeta la poussière dans le torrent de Cédron. 13 Le roi souilla les hauts lieux qui étaient en face de Jérusalem, sur la droite de la montagne de perdition, et que Salomon, roi d’Israël, avait bâtis à Astarté, l’abomination des Sidoniens, à Kemosch, l’abomination de Moab, et à Milcom, l’abomination des fils d’Ammon. 14 Il brisa les statues et abattit les idoles, et il remplit d’ossements d’hommes la place qu’elles occupaient. 

15 Il renversa aussi l’autel qui était à Béthel, et le haut lieu qu’avait fait Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël ; il brûla le haut lieu et le réduisit en poussière, et il brûla l’idole. 16 Josias, s’étant tourné et ayant vu les sépulcres qui étaient là dans la montagne, envoya prendre les ossements des sépulcres, et il les brûla sur l’autel et le souilla, selon la parole de l’Éternel prononcée par l’homme de Dieu qui avait annoncé ces choses. 17 Il dit : Quel est ce monument que je vois ? Les gens de la ville lui répondirent : C’est le sépulcre de l’homme de Dieu, qui est venu de Juda, et qui a crié contre l’autel de Béthel ces choses que tu as accomplies. 18 Et il dit : Laissez-le ; que personne ne remue ses os! On conserva ainsi ses os avec les os du prophète qui était venu de Samarie. 19 Josias fit encore disparaître toutes les maisons des hauts lieux, qui étaient dans les villes de Samarie, et qu’avaient faites les rois d’Israël pour irriter l’Éternel ; il fit à leur égard entièrement comme il avait fait à Béthel. 20 Il immola sur les autels tous les prêtres des hauts lieux, qui étaient là, et il y brûla des ossements d’hommes. Puis il retourna à Jérusalem.

1 - La réforme de Josias

De Josias, la Bible dit « Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, et il marcha dans toute la voie de David, son père; il ne s’en détourna ni à droite ni à gauche. »  (2 Rois 22:2). C’est le seul roi dont il est parlé ainsi car sa réforme a été exceptionnelle, aboutie.

Depuis son grand-père Manassé qui a régné de 687 à 642, la loi a été égarée et le peuple s’est corrompu. Son fils Amôn qui a régné de 642 à 640 a fait de même.

En près d’un demi-siècle, le royaume de Juda a abandonné l’Eternel…

La Loi, qui est le fondement de la sagesse, doit être considérée comme un privilège reçu et non un joug pesant. Dieu avait alors dit à son peuple qui détenait ses commandements et ses lois : « Seulement, prends garde à toi et veille attentivement sur ton âme, tous les jours de ta vie, de peur que tu n’oublies les choses que tes yeux ont vues, et qu’elles ne sortent de ton cœur; enseigne-les à tes enfants et aux enfants de tes enfants.» (Dt 4:9) et d’ajouter «  Ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. » (Dt 6:6-7)

Le constat est que le royaume de Juda s’est tourné vers d’autres dieux et a même favorisé le syncrétisme … en un demi-siècle !!!

Josias est monté sur le trône à l’âge de huit ans mais c’est la 18ème année de son règne, soit lorsqu’il est âgé de 26 ans qu’une découverte va venir bouleverser le royaume. Josias aime l’Eternel et veut réparer son temple.

C’est à l’occasion des travaux que le grand-prêtre Hilqiya trouve le livre de la Loi, livre que les sacrificateurs, descendants de Lévi, avaient la charge de garder (Dt 31:9 & 26). A l’écoute des paroles de ce livre, il pourrait s’agir du Deutéronome et non de toute la Loi, Josias déchire ses vêtements. Le livre des Rois explique que « la colère de l’Eternel est bien grande et s’est enflammée contre nous parce que nos ancêtres n’ont pas obéi aux paroles de ce livre et n’ont pas appliqué tout ce qui y est écrit »

Une première constatation peut être faite, les situations dans lesquelles le monde se trouve sont davantage le résultat d’un choix spirituel qu’un choix politique qui en découle.

Quel est le choix de Josias ? Remettre Dieu à la première place ! C’est alors que les réformes religieuses commencent et se mettent en place les unes après les autres. Il détruit les idoles, les hauts lieux et renverse les autels. Josias s’applique dans son cœur et dans ses actes à honorer l’Eternel et lui rendre un culte qui soit conforme à sa volonté.

Malgré la chute du royaume du Nord, en 586 avant JC, le royaume de Juda s’était laissé gangrener par l’idolâtrie et n’avait pas ouvert les yeux, ni son cœur, à la parole de l’Eternel, et ce, malgré les avertissements des prophètes comme Jérémie, Sophonie, Habacuc et Nahum.

Dieu a déjà condamné Juda. Pourtant Josias entreprend sa réforme. Il aurait pu se dire « à quoi bon ? Dieu a déjà décidé ! »

Mais comme serviteur de Dieu, Josias raisonne conformément à la Parole qui dit « Que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. » (Apo. 22:11b). Il n’y a pas de logique de temps ou de raison pour se conformer à la Parole de Dieu. Ici, Josias entreprend la réforme religieuse par amour de Dieu.

Même si Dieu a décidé du châtiment de Juda, il est important qu’il ait la connaissance de la Parole et la compréhension de ce qui lui arrive. En déportation, le peuple de Dieu se relève, se tourne vers Dieu et s’humilie. Il reviendra en Israël fortifié dans sa foi, par la Parole.

Josias, fidèle à Dieu, a changé la destinée de la génération dans laquelle il vivait.

Cette réformation n’a toutefois pas suffi à restaurer définitivement le peuple de Dieu. Après le retour de déportation, la reconstruction du temple, le rétablissement du culte à l’Eternel, le peuple s’est à nouveau égaré. Les chefs des juifs ont transformé la Loi en joug. Or, la Loi est la liberté et la communion avec Dieu.

La Loi donnée par Dieu doit être gravée dans les cœurs et non sur des tables de pierre.

Alors, Dieu a envoyé son Fils afin de rétablir la vérité, de proclamer la vraie Loi du Dieu vivant, du Dieu aimant.

C’est là notre point 2.

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1 Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne; et, après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. 2 Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit : …

17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. 18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. 19 Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. 20 Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. 

21 Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. 22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges; que celui qui dira à son frère : Raca! mérite d’être puni par le sanhédrin ; et que celui qui lui dira : Insensé ! mérite d’être puni par le feu de la géhenne. 23 Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. 25 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. 26 Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier quadrant. 

27 Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. 28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. 29 Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne. 

31 Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. 32 Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère. 

33 Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras point, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par serment. 34 Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu ; 35 ni par la terre, parce que c’est son marchepied ; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi. 36 Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu. 37 Que votre parole soit oui, oui, non, non ; ce qu’on y ajoute vient du malin. 

38 Vous avez appris qu’il a été dit: oeil pour oeil, et dent pour dent. 39 Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. 40 Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. 41 Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. 42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi. 

43 Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. 44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, 45 afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. 46 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? 47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ? 48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

2 - La réformation de Jésus

Contrairement à Josias, Jésus n’est pas roi mais charpentier, c’est dire son autorité … et pourtant, il naît dans une famille fidèle à la Loi de Dieu !

Jésus ne nait pas dans un palais mais dans une étable, au milieu des animaux.

Il semble que Dieu ne veuille pas réformer son peuple par « la tête ». Contrairement à Josias qui monte sur un trône à l’âge de 8 ans, Jésus, âgé de 12 ans (Luc 2:46-47), écoute et interroge, dans le Temple, les maîtres de la Loi qui s’émerveillent de son intelligence et de ses réponses.

Le temporel de Josias est face à l’intemporel de Jésus. C’est le règne humain face au règne de Dieu.

Lorsque Jésus commence son ministère, c’est l’Amour, la Vérité et la Vie qui interpellent. C’est avec puissance que Jésus rétablit la Vérité de la Parole de Dieu qui aime les siens. Jésus parle de restauration des exclus, des laissés pour compte. Jésus réforme la Parole de Dieu qui a été déformée. Il reforme, reformule cette Parole devenue inaudible parce que frelatée par des hommes cupides qui se disent chefs du peuple et ne le sont pas.

Jésus n’est pas venu pour abolir mais pour accomplir ! Voilà quelque chose que Josias, bien que Roi, ne pouvait faire. Jésus, Fils de l’Homme, Fils de Dieu accomplit la Loi dans son entièreté. Jésus pose les bases d’un nouveau royaume qui n’est ni dominateur, ni temporel. Il est de toute éternité. Jésus redonne, reformule la Loi « Vous avez entendu qu’il a été dit … mais moi je vous dis … »

Jésus donne le vrai sens de la Loi, celui qui touche les cœurs, qui ne se satisfait pas de règles extérieures qui ne changent pas le cœur de l’homme. Jésus ne se satisfait pas des apparences trompeuses, il veut réformer le cœur de l’homme, lui redonner vie.

Jésus révèle la profondeur de la Loi de Dieu donnée à Moïse. Jésus parle de réforme spirituelle, pas de réforme d’une religion ou d’une institution. Jésus révèle l’étendue morale et spirituelle de la Loi. Jésus porte un regard sur la Loi différent car c’est du cœur que naissent les meurtres et toutes sortes de mauvaises pensées. Lorsque Jésus dit « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges; que celui qui dira à son frère : Raca! mérite d’être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d’être puni par le feu de la géhenne. » Jésus montre que dans l’insulte, le meurtre est déjà présent, certes en germe, mais présent, d’où la nécessité absolue de réformer les cœurs, les âmes. Et Jésus prévient que si le peuple accomplit la Loi comme le font les pharisiens, ils n’entreront pas dans le Royaume des cieux.

La nécessité et l’urgence de la réforme intérieure est pointée par Jésus.

Ici, il n’est pas difficile de deviner que la réforme prônée par Jésus va bien au-delà de la réforme de Josias.

Josias était roi et pu mettre en œuvre la réforme qu’il souhaitait.

Jésus n’était pas roi et a rencontré l’opposition des chefs religieux qui ne souhaitaient voir leurs prérogatives, leur pouvoir temporel être remis en cause.

Jésus n’était pas roi, pas un roi temporel, mais le Roi des rois, le Fils de Dieu et comme l’a écrit Jean « La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »

Jésus est LE réformateur de tous les temps. Il est à l’œuvre avec son père depuis le commencement, ce qui fait dire à Jean (1:17-18) « La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. »

La réforme de Josias dans l’Ancien Testament et la réforme de Jésus dans le Nouveau Testament nous montre le chemin parcouru au fil des siècles.

Jésus dit « je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. » (Jn 10:10) Il s’agit ici d’un enjeu spirituel, c’est le salut du peuple de Dieu dont il est question.

Jésus, Fils de Dieu, fidèle à son Père, a changé la destinée de la génération de ce monde par le don de sa vie.

Pourtant, bien que Jésus, le bon Berger, ait donné sa vie pour ses brebis, force est de constater que l’état du monde ne s’est pas vraiment amélioré et que l’état de l’Eglise laisse à désirer.

La réforme de Jésus aurait-elle été vaine ? Non ! Dieu connaît le cœur de l’homme, sa versatilité, ses faiblesses, son égoïsme, sa soif de pouvoir, sa volonté de régner. Mais dans son Amour, dans sa patience, Dieu est toujours agissant et prend soin de son troupeau.

Malgré l’enseignement des Apôtres, des Pères de l’Eglise et de tous les serviteurs fidèles à sa Parole, « l’ennemi est venu et a semé l’ivraie parmi le blé. » (Matt.13:25) Les fausses doctrines sont apparues et le dieu Mammon a eu droit de cité dans l’Eglise !

Aussi, vu la déliquescence de son Eglise, il a envoyé des hommes, dont Martin Luther, pour relever, réformer ce corps dont il est la tête.

Nous en arrivons au point 3

3 - La réformation de Luther

Comme dit précédemment, c’est en 1517 que Luther affiche son désaveu contre les indulgences en placardant 95 thèses sur la porte de l’Eglise. Cependant, il est important de rappeler qu’un précurseur de la Réforme protestante a existé. Il s’agit de Jean Hus, théologien et universitaire tchèque, excommunié en 1411 et supplicié, c’est-à-dire brûle vif, en 1415. Peut-on oublier de citer Jean Hus, cet universitaire tchèque, précurseur de la réforme protestante, excommunié en 1411, est mort supplicié, brûlé vif, le 6 juillet 1415 à Constance.

Jean Hus, avant Martin Luther, s’est élevé contre le « trafic » des indulgences. Luther reprend le flambeau. Le combat de ces hommes est la Parole de Dieu. Martin Luther est, tout comme Jean Hus, un théologien et un universitaire. Il est allemand. Luther proclame que la Bible est la seule source légitime d’autorité chrétienne. Il est ulcéré par le commerce des indulgences instaurées par Jules II et Léon X. Il est excommunié le 3 janvier 1521 après avoir refusé de se rétracter car il s’estime soumis à l’autorité de la Bible et non à la hiérarchie ecclésiastique.

Ici, on ne peut manquer de remarquer combien Luther calque son attitude sur celle de Jésus. Jésus ne s’est pas soumis aux autorités religieuses qui ont comploté contre lui et l’ont fait mettre à mort. Jean Hus ne s’est pas non plus soumis, il a été mis à mort.

Luther non plus ne s’est pas soumis et aurait fini de la même manière que Jean Hus si Frédéric III le Sage, électeur de Saxe ne l’avait protégé et accueilli au château de la Wartbourg. C’est à l’abri de ses détracteurs que Luther a alors traduit la Bible en allemand.

Luther met la Parole de Dieu à la disposition du « petit » peuple. Jusqu’ici, les Ecritures étaient réservées aux ecclésiastiques et étaient écrites en latin.

D’autres se lèveront à la suite de Luther car la Réforme doit être constante. L’homme a la fâcheuse tendance à s’approprier le pouvoir, à l’usurper pour sa propre gloire au dépend de la souveraineté de Dieu. Comment des hommes versés dans les Ecritures peuvent-ils faillir à ce point dans leur mission ?

Dieu est souverain et veille sur sa Parole quoi que fassent les hommes. La réforme entreprise par Luther et suivie par d’autres montre combien la réforme doit être constante. Elle ne peut sonner comme un temps fini, statique.

Conclusion

Nous en arrivons à notre propre réforme, que l’on peut considérer comme le point 4, la conclusion.

La réforme peut être comparée à la conversion.

Lorsque Jésus vient habiter en nous, nous commençons sur un nouveau chemin de vie qui va nous changer au fil du temps. Nous allons réformer nos cœurs en vue d’être conforme à la Parole de Dieu.

Aujourd’hui, nous fêtons une réformation qui nous a libérés d’un joug religieux et ne devons pas céder à un autre joug, celui du monde qui peut nous attirer et nous éloigner de Dieu.

Jésus nous appelle à vivre le décalogue à la lumière de sa réformation. Jésus n’appelle personne à une religion avec des rites, des contraintes purement humaines qui paralysent, embolisent la vie. La réforme voulue par Dieu c’est la liberté, c’est la communion avec Dieu, la communion fraternelle. C’est l’écoute de la Parole, la mise en pratique, c’est le Saint-Esprit donné par Jésus qui nous aide à avancer, à tenir ferme. Veillons à ne pas se créer de nouveaux jougs, de nouvelles restrictions.

Que Dieu soit souverain dans nos vies afin que sa joie et la paix parfaites habitent en nous. Le privilège d’être enfants de Dieu nous conduit à nous réformer chaque jour à la lumière de sa Parole, de sa Vérité car « Jésus est venu afin que nous ayons la vie et que nous soyons dans l’abondance ».

A Dieu seul soit toute la gloire !   Amen.

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