
La reine Esther : sa foi, son courage
L’histoire de la reine Esther se déroule en 478 avant JC, sous le règne du roi de l’Empire perse, Assuérus, plus connu sous le nom de Xerxès.
Pour resituer l’histoire d’Esther, il faut se rappeler qu’en 536 avant JC, une partie des Juifs est revenue d’exil suite au décret de Darius, le père d’Assuérus.
1 Mardochée, ayant appris tout ce qui se passait, déchira ses vêtements, s’enveloppa d’un sac et se couvrit de cendre. Puis il alla au milieu de la ville en poussant avec force des cris amers, 2 et se rendit jusqu’à la porte du roi, dont l’entrée était interdite à toute personne revêtue d’un sac. 3 Dans chaque province, partout où arrivaient l’ordre du roi et son édit, il y eut une grande désolation parmi les Juifs ; ils jeûnaient, pleuraient et se lamentaient, et beaucoup se couchaient sur le sac et la cendre.
4 Les servantes d’Esther et ses eunuques vinrent lui annoncer cela, et la reine fut très effrayée. Elle envoya des vêtements à Mardochée pour le couvrir et lui faire ôter son sac, mais il ne les accepta pas. 5 Alors Esther appela Hathac, l’un des eunuques que le roi avait placés auprès d’elle, et elle le chargea d’aller demander à Mardochée ce que c’était et d’où cela venait. 6 Hathac se rendit vers Mardochée sur la place de la ville, devant la porte du roi. 7 Et Mardochée lui raconta tout ce qui lui était arrivé, et lui indiqua la somme d’argent qu’Haman avait promis de livrer au trésor du roi en retour du massacre des Juifs. 8 Il lui donna aussi une copie de l’édit publié dans Suse en vue de leur destruction, afin qu’il le montrât à Esther et lui fît tout connaître ; et il ordonna qu’Esther se rendît chez le roi pour lui demander grâce et l’implorer en faveur de son peuple.
9 Hathac vint rapporter à Esther les paroles de Mardochée. 10 Esther chargea Hathac d’aller dire à Mardochée : 11 Tous les serviteurs du roi et le peuple des provinces du roi savent qu’il existe une loi portant peine de mort contre quiconque, homme ou femme, entre chez le roi, dans la cour intérieure, sans avoir été appelé ; celui-là seul a la vie sauve, à qui le roi tend le sceptre d’or. Et moi, je n’ai point été appelée auprès du roi depuis trente jours.
12 Lorsque les paroles d’Esther eurent été rapportées à Mardochée, 13 Mardochée fit répondre à Esther : Ne t’imagine pas que tu échapperas seule d’entre tous les Juifs, parce que tu es dans la maison du roi ; 14 car, si tu te tais maintenant, le secours et la délivrance surgiront d’autre part pour les Juifs, et toi et la maison de ton père vous périrez. Et qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté ?
15 Esther envoya dire à Mardochée : 16 Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes servantes, puis j’entrerai chez le roi, malgré la loi ; et si je dois périr, je périrai.
17 Mardochée s’en alla, et fit tout ce qu’Esther lui avait ordonné.
19 Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire 20 par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, 21 et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, 22 approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure.
23 Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle. 24 Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres.
25 N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour.
C’est sous le règne de Darius que le Temple de Jérusalem a été reconstruit, par Esdras.
C’est sous le règne d’Assuérus que la muraille de Jérusalem a été reconstruite, par Néhémie en 444.
Esther devient reine après qu’Assuérus ait fait répudier son épouse la reine Vashti suite à sa désobéissance. Il organise alors un concours de beauté afin de trouver sa nouvelle reine.
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C’est une jeune femme juive, prénommée Hadassa, plus connue sous le nom d’Esther, qui obtient la faveur du roi Assuérus. Assuérus ignore alors qu’elle est juive.
Le chef des Juifs, Mordékhaï, Mardochée en langue perse, est le cousin et le tuteur de la nouvelle reine.
Mardochée est témoin d’un complot contre le roi Assuérus. Il demande à Esther d’en informer le roi. Mardochée sauve ainsi la vie du roi.
Assuérus ordonne une enquête. Celle-ci mène à l’arrestation et à la pendaison de deux conspirateurs. Сet épisode est inscrit dans le livre des annales des chroniques, et ce, en présence du roi.
Haman est alors nommé premier ministre de l’Empire. Le peuple doit se prosterner devant lui. Mardochée refuse de se prosterner devant Haman qui porte l’effigie d’une idole sur sa poitrine. Haman, Amalécite et ennemi juré d’Israël. De part cette désobéissance, Haman fait construire une potence pour pendre Mardochée et convainc le roi de promulguer un décret irrévocable qui ordonne l’extermination de tous les Juifs le 13ème jour d’Adar, selon le calendrier perse. Cette date est tirée au sort par Haman. « Sort » se dit « pourim » en hébreu. La fête de « pourim » est toujours d’actualité chez les Juifs.
A l’annonce du décret, Mardochée informe Esther de cet odieux décret qui va décimer le peuple juif si rien n’est fait. Il demande aux Juifs de se repentir, de jeûner et de prier le DIEU d’Israël et demande à Esther de se rendre devant le trône du roi pour demander grâce pour son peuple.
Esther est ébranlée par la mission qui lui est confiée. Mardochée lui dit : « Qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la dignité royale ? » Mardochée montre la foi qu’il a en DIEU. Esther est convaincue et avec foi et courage répond à Mardochée : « Si je dois périr, je périrai ».
En effet, Esther sait pertinemment qu’elle risque la mort. Pourtant, Esther se présente devant le roi sans y être conviée. Si le roi ne lui présente pas son sceptre d’or comme signe du pardon, elle sera mise à mort. Le roi agrée Esther et lui présente son sceptre, ce qui signifie qu’Assuérus pardonne Esther de cette intrusion devant son trône. Esther tend la main et touche le sceptre. Esther peut s’exprimer devant le roi.
Comment va-t-elle informer le roi que Haman est à l’origine d’un terrible complot qui va coûter la vie au peuple juif ?
Ici, la sagesse d’Esther doit nous interpeller. Elle pourrait tout dire au roi, d’autant que le roi lui dit : « Qu’as-tu reine Esther, et que demandes tu ? Quand ce serait la moitié du royaume, elle te serait donnée ». Cependant, elle garde le silence devant le roi et, contre toute attente, convie le roi et Haman à un festin.
La surprise passée, la première pensée qui peut venir à l’esprit est que la reine Esther va parler au roi au cours du festin.
Eh bien, non, elle ne dit rien. Par contre, elle invite dès le lendemain le roi et Haman à un nouveau festin.
Il y a de quoi s’interroger quant au plan qu’Esther a élaboré !
Il faut comprendre ici qu’Esther n’agit pas dans la précipitation. Elle doit avoir en mémoire les paroles de l’Ecclésiaste qui dit : « il y a un temps pour toute chose : … Un temps pour se taire et un temps pour parler… ».
Esther a compris que le temps n’était pas encore favorable.
Esther n’a plus peur, elle a foi en son DIEU et elle a compris une chose importante, c’est que DIEU a anticipé le plan de sauvetage de son peuple. Regardons les faits de plus près : Esther est devenue reine ; Mardochée a été témoin d’un complot qui a sauvé la vie d’Assuérus ; Esther est acceptée devant le trône du roi et le roi accepte de se rendre aux deux festins organisés par Esther.
- A ce stade de notre méditation, il est possible d’émettre une première constatation : DIEU est un DIEU d’anticipation qui permet à son peuple d’agir sans précipitation. Il n’y a rien d’étonnant à cela. Pourtant, il est facile d’oublier que DIEU est omniscient, omnipotent et omniprésent. De plus, le temps n’a pas de prise sur lui.
En plus, DIEU va agir en dehors de toute intervention humaine entre les deux festins. Le sommeil du roi est fortement troublé. Alors, il demande qu’on lui lise les annales des chroniques.
A la lecture des annales des chroniques, Assuérus se remémore que Mardochée lui a sauvé la vie. Il avait oublié ce qu’il devait à Mardochée et ne l’avait même jamais remercié.
A partir de cet instant, il décide d’honorer Mardochée. Et, fait ironique, il demande à Haman d’en faire autant…
DIEU prépare le temps favorable pour Esther qui a su demeurer à l’écoute de son DIEU et ne pas se précipiter alors qu’Assuérus n’était pas préparé à entendre sa requête.
Le temps favorable est là, ce n’est plus le temps de se taire mais de parler.
Au cours du second festin, Esther dévoile au roi sa judéité, son identité juive. Elle dénonce, en présence d’Haman, le plan diabolique qu’il a mis en place pour exterminer le peuple de DIEU, en Perse.
Lorsqu’Haman entend les propos d’Esther, il est pétrifié. La Parole dit « Haman fut terrifié devant le roi et la reine ».
Haman ne peut assouvir sa haine envers le peuple de DIEU. Il est arrêté net par le roi qui le fait pendre à la potence qu’il a préparée pour Mardochée.
- Une deuxième constatation s’impose à ce stade de notre méditation : DIEU est un DIEU de justice qui prend soin du peuple qui met sa confiance en Lui.
Il faut souligner ici qu’Esther ne parle pas en catimini au roi, elle parle devant Haman. Rien n’est caché de ce qui se dit, aucune interprétation n’est possible, les propos sont vrais et clairs. Aucune duplicité, aucun mensonge n’est trouvé dans la bouche d’Esther. A l’inverse d’Haman qui complotait contre les Juifs dans le dos du roi, Esther dit les choses ouvertement, sans rien rajouter mais sans rien ôter non plus.
Suite à la mort d’Haman, Mardochée prend sa place.
- Une troisième constatation peut être faite : DIEU est maître des situations et les renverse comme il veut. Ici Haman voyait sa victoire prochaine et finalement meurt. Mardochée qui n’avait jamais revendiqué une quelconque place pour avoir sauvé le roi est promu conseiller du roi, ou 1er
Le décret promulgué par le roi qui ordonnait le massacre des Juifs est irrévocable et seuls les Perses sont habilités à porter des armes. Alors, Mardochée, nommé premier ministre à la place d’Haman, promulgue un nouveau décret qui donne aux Juifs le droit de se défendre contre leurs ennemis.
Le 13ème jour d’Adar, date tirée au sort par Haman, les Juifs sont attaqués et prennent les armes. Ils sortent victorieux du combat.
Le 14ème jour d’Adar, ils se reposent et célèbrent leur victoire et le miracle de Dieu.
- Une quatrième et dernière constatation peut et doit être faite. Le livre d’Esther a failli ne pas figurer dans le canon des Ecritures de l’AT. En effet, il n’est jamais mention de DIEU dans ce livre. Bien que son Non n’apparaisse pas, DIEU est omniprésent tout au long de l’histoire de la reine Esther. C’est lui qui met en place le moment favorable dans chaque situation qui est abordée. DIEU n’est pas cité, soit, mais il est partout.
L’histoire de la reine Esther est captivante, certes. Mais qu’a-t-elle à nous dire aujourd’hui après 2.500 ans ?
Esther et Mardochée sont deux exemples à imiter.
Ils sont tous deux caractérisés par la détermination, la foi et l’obéissance.
Ils savent l’importance du jeûne et de la prière qui accompagnent la vie du croyant dans l’écoute de la Parole de DIEU. Près de DIEU, la sagesse, la patience et le discernement grandissent dans le cœur de ceux qui appartiennent à DIEU.
On peut aussi noter que l’obéissance de Mardochée a failli lui coûter la vie mais le commandement de DIEU est au-dessus de sa vie. C’est le 1er commandement, celui de ne pas se prosterner devant les idoles qui a prévalu pour Mardochée.
Aujourd’hui, il faut avoir l’honnêteté de s’interroger quant aux idoles qui régissent nos vies. Est-ce le foot, les beaux habits pour paraître aux yeux des autres, les bijoux, les belles voitures, tout ce qui fait que l’on peut donner l’impression d’avoir une place dans la société. Mais quelle place avons-nous dès lors dans le Royaume de DIEU ? Peut-on aimer DIEU et une idole ? Est-ce compatible avec la Parole de DIEU ? Mardochée est la preuve vivante que les deux ne sont pas compatibles.
En mettant DIEU à la 1ère place Mardochée a su discerner le temps de DIEU. Il en est de même pour Esther. Aucun des deux n’a douté de sa présence et de sa puissance. Les conflits qui sévissent sur la planète aujourd’hui pourraient nous faire craindre le pire, mais si nous gardons les yeux fixés sur Jésus et que nous lui faisons confiance, que peut-il nous arriver ? Mardochée et Esther ont eu confiance en DIEU et ont vu le fruit de leur foi, de leur espérance. DIEU les a tous deux honorés.
Un verset prononcé par Mardochée doit nous interpeller. Il dit à Esther : « Va chez le roi c’est-à-dire devant son trône pour lui demander grâce et l’implorer en faveur de ton peuple ».
Esther s’est rendue devant le trône d’un roi païen et a été exaucée. A combien plus forte raison le chrétien qui se rend devant le trône du Roi des rois sera exaucé. De plus, nous ne craignons pas de nous rendre devant le trône, comme Esther, car Jésus nous a ouvert le chemin qui mène au saint des saints. C’est ce que nous dit l’Epître aux Hébreux : « Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire … ». Nous pouvons librement nous rendre dans la présence de DIEU de jour comme de nuit. Nous savons de même que DIEU intervient en notre faveur.
La reine Esther semble être une préfiguration du chrétien. Elle se prépare dans la prière pour se rendre devant un roi humain. Nous devons, nous aussi, nous préparer dans la prière pour entrer en communion avec notre Dieu trois fois saint.
Esther se présente avec un cœur sincère devant son roi. L’Epître aux Hébreux dit : « Nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu. Approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure ». Le chrétien ne peut pas faire moins qu’Esther…
Se comporter comme un enfant de DIEU demande de l’abnégation quant à son « MOI ». La communion avec Dieu exclue tout égoïsme. Nous devons aussi être en communion les uns avec les autres. On doit prier les uns pour les autres.
Malgré tout, même si Esther refuse, Mardochée sait que DIEU fera en sorte de sauver son peuple.
C’est ce que l’on appelle la Providence de DIEU. Esther a choisi d’entrer dans le plan de DIEU. La souffrance de son peuple lui importait, la concernait. Comment ne pas penser au peuple de DIEU qui souffre de par le monde, au peuple persécuté, au peuple accusé à tort parce qu’il sert le DIEU véritable, au peuple mis à mort. Il y a beaucoup d’Haman en tous lieux, cela ne doit pas nous empêcher d’être des « Mardochée » ou des « Esther ». Allons-nous rester insensibles ? Apprenons, comme le dit l‘Ecriture à « veiller les uns sur les autres ».
Comme Esther, présentons notre requête au Roi des rois, à Celui qui peut tout, à Celui qui nous aime. Si nous prions selon la volonté de DIEU, nous sommes assurés qu’il exauce nos prières. La Parole dit : « tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et cela vous sera accordé ».
C’est en allant devant le trône de DIEU, le trône du Roi des rois et en priant selon sa volonté que Dieu exauce les prières. Celui qui fixe son espérance en Jésus-Christ et se confie en la fidélité de Dieu ne sera pas ébranlé. Au lieu de regarder en arrière, comme l’ont fait si souvent les Israélites, nous devons porter nos regards vers l’avant, vers la venue du Seigneur. La fidélité dans la prière nous encourage et nous pousse à aimer et à pratiquer les œuvres bonnes préparées d’avance par DIEU.
Trois grandes vertus chrétiennes sont soulignées dans l’Epître aux Hébreux : la foi, l’espérance, et l’amour. Ce sont là les fruits de notre communion avec Dieu dans son sanctuaire céleste. Jésus nous a ouvert le chemin, entrons-y-en toute hâte afin de présenter nos requêtes mais aussi de louer et adorer ce DIEU merveilleux que nul ne peut égaler.
A Dieu seule soit toute la gloire.
Amen.