
Encouragés et sans compromission
En 587 avant Jésus-Christ, les habitants du royaume de Juda, sont déportés à Babylone, comme l’avait annoncé les prophètes, à cause de la désobéissance de tout le peuple. Le peuple conserve son identité religieuse en exil.
Ils se remémorent la ville de Jérusalem et son Temple tout au long des années d’exil jusqu’à ce que, comme l’avait annoncé le prophète Jérémie de la part de Dieu, Cyrus, roi de Perse, ordonne à Juda à retourner dans son pays, en 538 avant Jésus-Christ, après 50 ans d’exil.
Jérémie 29 :10-14
10 Mais voici ce que dit l’Éternel: Dès que soixante-dix ans seront écoulés pour Babylone, je me souviendrai de vous, et j’accomplirai à votre égard ma bonne parole, en vous ramenant dans ce lieu. 11 Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. 12 Vous m’invoquerez, et vous partirez; vous me prierez, et je vous exaucerai. 13 Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur. 14 Je me laisserai trouver par vous, dit l’Éternel, et je ramènerai vos captifs; je vous rassemblerai de toutes les nations et de tous les lieux où je vous ai chassés, dit l’Éternel, et je vous ramènerai dans le lieu d’où je vous ai fait aller en captivité.
Esdras 4 :1-5
1 Les ennemis de Juda et de Benjamin apprirent que les fils de la captivité bâtissaient un temple à l’Éternel, le Dieu d’Israël. 2 Ils vinrent auprès de Zorobabel et des chefs de familles, et leur dirent: Nous bâtirons avec vous; car, comme vous, nous invoquons votre Dieu, et nous lui offrons des sacrifices depuis le temps d’Ésar-Haddon, roi d’Assyrie, qui nous a fait monter ici. 3 Mais Zorobabel, Josué, et les autres chefs des familles d’Israël, leur répondirent: Ce n’est pas à vous et à nous de bâtir la maison de notre Dieu; nous la bâtirons nous seuls à l’Éternel, le Dieu d’Israël, comme nous l’a ordonné le roi Cyrus, roi de Perse. 4 Alors les gens du pays découragèrent le peuple de Juda; ils l’intimidèrent pour l’empêcher de bâtir, 5 et ils gagnèrent à prix d’argent des conseillers pour faire échouer son entreprise. Il en fut ainsi pendant toute la vie de Cyrus, roi de Perse, et jusqu’au règne de Darius, roi de Perse.
Jean 15 :26-27
26 Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi; 27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.
Dès leur retour, la reconstruction du Temple est au cœur des préoccupations des Juifs.
Zorobabel, chef du peuple, nommé gouverneur de la province perse de Judée et petit fils du roi Yehoyaqin (Joachin) et Josué, sacrificateur commencent par reconstruire l’autel des sacrifices.
Le peuple revient avec l’assurance de toujours être « le peuple de DIEU », peuple pardonné et réconcilié avec lui.
Puis, les fondations du Temple sont posées et le culte est à nouveau célébré.
Cependant des difficultés en grand nombre attendent les Israélites.
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En effet, ils ont refusé que les habitants de Samarie les aident à reconstruire le Temple.
Bien qu’ils se disent « adorateurs du DIEU d’Israël », les responsables du peuple savent pertinemment que les samaritains pratiquent le polythéisme et le syncrétisme religieux, c’est-à-dire qu’ils sont idolâtres.
Si l’exil a été douloureux, le peuple de Dieu a retenu qu’il ne doit jamais se mélanger avec quiconque sert des idoles. Ils ont compris que c’est leur désobéissance à la Loi divine qui les a conduits loin du pays que l’Eternel leur avait donné.
Dieu est saint et son peuple doit être saint. Par conséquent, aucun idolâtre ne participera à la construction de Temple de l’Eternel, aucun compromis n’existera.
Démasqués, les ennemis de Dieu se mettent à persécuter et à intimider le peuple de Dieu.
Les samaritains corrompent les fonctionnaires perses qui accusent les Juifs devant Cyrus. Le peuple est découragé et interrompt les travaux de reconstruction du Temple.
Les travaux ne seront repris que 10 ans plus tard, sous le règne de Darius.
Que s’est-il passé ? N’était-ce pas Dieu qui avait permis que son peuple revienne en Terre Promise ? N’était-ce pas Dieu qui avait choisi Cyrus pour conduire à bien son plan ?
Lorsque la première pierre avait été posée, le peuple exultait, criait de joie. Des louanges s’élevaient vers l’Eternel. Tous disaient « oui, il est bon, car sa miséricorde pour Israël dure à toujours. » Es3.11
Pourtant, après des persécutions et des intimidations, tout s’arrête.
Dieu prend patience envers son peuple, il est plein de compassion et ne l’abandonne pas. Il intervient, dix ans plus tard, par la bouche de Zacharie et d’Aggée. Si Dieu est saint et veut un peuple saint, Dieu est fidèle et veut un peuple fidèle qui se confie en Dieu.
Or, le peuple s’est à nouveau lassé et n’a pas fait confiance à Dieu. Dieu intervient afin qu’il comprenne que sans fidélité à sa Loi, à sa Parole, à sa puissance, à son amour, jamais ce peuple ne pourra faire face.
Pourtant le peuple avait refusé le compromis. S’attendait-il à ce que Dieu aplanisse leur chemin selon leur volonté ? Ne devait-il pas rester ferme et s’attendre à Dieu ?
N’est-ce pas lui qui les avait délivré et leur avait permis de revenir sur leurs terres ?
Le peuple ne voulait pas de compromis et dès les premières attaques, il baisse les bras comme s’il était abandonné. N’est-il plus le peuple de Dieu ? N’est-il plus pardonné, réconcilié ?
Comment remédier à ce phénomène qui, le moins qu’on puisse dire, est répétitif au sein du peuple de Dieu.
En fait, une seule réponse existe à cette problématique.
La réponse est en Christ-Jésus qui n’a jamais fait de compromis, qui a toujours été à l’écoute de son Père et a accompli sa volonté parfaite.
Le peuple de Dieu avait la Loi. Le Saint-Esprit n’était accordé qu’au roi, aux prophètes et aux sacrificateurs.
Le Père est saint, Jésus est saint. Dieu désire toujours un peuple saint, obéissant et sans compromis.
Si dans l’AT, le combat que le peuple mène est visible, dans le NT, le peuple, que Dieu s’est acquis en son Fils unique mène un combat spirituel, donc invisible, qui a néanmoins des ramifications dans notre vie.
Si dans l’AT, le temple à construire est visible, dans le NT, le temple que Dieu construit en nous, c’est-à-dire, le temple du Saint-Esprit est invisible. Il n’en demeure pas moins que ce temple est attaqué. Mais si nous demeurons fermes, fidèles et saints, l’ennemi de nos âmes ne pourra pas gagner le combat. Aussi, si quelque découragement ou quelque persécution surviennent, c’est la confiance en notre Dieu qui fera toute la différence.
Dans le livre d’Esdras, les samaritains idolâtres auraient aimé participer à la construction du temple de Dieu. La question qui se pose, mais à laquelle chacun peut répondre, est de savoir si la lumière et les ténèbres ont quelque chose en commun.
Jésus est la lumière du monde et les ténèbres n’ont aucune prise sur lui.
D’ailleurs, même les esprits impurs le reconnaissent. Marc relate dans son Évangile que Jésus est interpellé dans la synagogue par un esprit impur qui lui dit « Qu’y a t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth, tu es venu pour nous perdre, je sais qui tu es, le Saint de Dieu. »
Les lieux de culte devraient être exempt de souillure, tout comme l’église. Pourtant Marc nous montre le contraire. Jésus ne permet pas aux ténèbres de révéler qui il est. La lumière n’a aucune part avec les ténèbres.
En effet, il est écrit « Dieu nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé. » Col1.13
Un exemple d’obéissance et de fidélité « quoi qu’il en coûte » peut ici être donné. Pierre et Jean ont refusé toute compromission et ont annoncé le message de la Bonne Nouvelle. Le Sanhédrin les a condamnés mais Pierre et Jean ont jugé préférable d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.
Il en est de même pour Paul. Il a été confronté à l’esprit de python qui criait « Ces hommes sont les serviteurs du Dieu très haut et ils vous annoncent la voie du salut. » Ac16.17 Paul aurait pu tirer avantage de cette « publicité gratuite », mais il lui est impossible d’accepter que les ténèbres puissent participer à la lumière.
La lumière ne serait plus qu’une lumière frelatée, opaque, sombre ! Or, les ténèbres ne pourront jamais conduire au salut !
C’est pour cela que Paul a aussi été persécuté.
Toutefois, il faut observer et comprendre qu’une chose a changé entre l’AT et le NT quant au comportement de ceux qui appartiennent vraiment à Dieu.
Si dans l’AT, le peuple manifeste sa joie et loue Dieu, il le fait alors que tout va bien, que tout est sujet à la réjouissance.
Par contre, dans le NT, Pierre, Jean, Paul ou Silas chantent et loue Dieu alors qu’il n’y a, de manière visible, pas lieu de se réjouir. Ils sont tous les quatre persécutés et violentés. Mais, ils ne sont pas découragés pour autant, non, ils se sont confiés en Dieu, dans la reconnaissance, car celui qu’il leur a donné le salut ne les abandonnera jamais.
A la fidélité de Dieu, la fidélité de ces hommes fait écho.
Paul, bien que sachant sa fin proche, disait, « Soyez toujours joyeux ! » 1Th5.16
Pourquoi était-il joyeux ? Parce qu’il se savait racheté, gracié, réconcilié et adopté, lui le pharisien de la tribu de Benjamin.
Paul écrit dans l’Épître aux Galates « Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu. » Ga4.7 Ce verset pourrait être paraphrasé … le chrétien n’est plus esclave du péché, du découragement ou de la peur … Pourquoi ?
Parce que le chrétien est fils de Dieu par adoption et héritier par la grâce de Dieu.
Voilà le changement incroyable opéré par Jésus-Christ pour celui qui reçoit Dieu, qui change de comportement et vit dans la lumière.
Que signifie cela pour nous aujourd’hui ?
Nous avons bien compris qu’il n’est plus question de bâtir des édifices à l’Eternel, un Temple de pierres, mais de construire l’Église dont les pierres utilisées pour sa construction sont des pierres vivantes, c’est-à-dire ceux qui obéissent à Dieu, ceux qui lui sont fidèles, ceux qui sont bouillants pour Lui.
L’Apôtre Jean est très explicite à ce sujet lorsqu’il dit dans l’Évangile « Mais à tous ceux qui ont reçu la lumière, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu… » Jn1.2
Si le parallèle est fait avec un passage de la première Épître de Jean, tout est clair. En effet Jean dit « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. » 1Jn1.6
Jean utilise souvent des figures d’opposition appelées antonymes. Ici, « Lumière/Vérité » et « ténèbres/mensonges ».
Jean nous appelle à comprendre que nous ne pouvons marcher dans le compromis. Un choix est à faire. Jésus nous appelle à marcher dans sa Lumière et dans sa Vérité et pour ce faire, il nous a donné l’Esprit-Saint.
La Parole de DIEU demeure inchangée, invariable.
Parfois, le chrétien s’accommode d’une certaine forme de syncrétisme. La pensée du monde l’entraîne à se compromettre de manière insidieuse et les ténèbres ont accès à son cœur.
Si Dieu est amour, si Dieu est pardon, cela nous permet-il de marcher à cloche-pied ? Non, Dieu est saint et son peuple doit être saint. L’AT regorge de personnages qui disent appartenir au « peuple de Dieu » et qui souille son nom en permanence.
Le NT appelle à la sainteté et cela est d’autant plus vrai que Dieu a donné à chaque membre de son peuple les arrhes du Saint-Esprit.
Alors, le chrétien peut-il agir de manière inconséquente en se disant que Dieu est amour ? Chacun a pu lire dans la Bible le prix à payer pour tout acte de rébellion envers Dieu. Un mensonge proféré du sein des ténèbres ne pourra jamais être accepté par Dieu. Par contre, le mensonge sera mis en lumière, sera dénoncé par Dieu. Faisons bien attention à la manière dont nous construisons nos vies, n’attristons pas le Saint-Esprit de Dieu qui vit en nous.
Que chacun d’entre nous ne prenne pas place aux côtés des méchants ou des moqueurs. Ps1
Que chacun d’entre nous prie pour l’unité du peuple de Dieu. Que notre prière soit agréable à Dieu comme un parfum de bonne odeur.
Celui qui se conduit ainsi ne se décourage pas et compte chaque jour sur la fidélité du Seigneur.
Lorsqu’on lit le livre d’Esdras, le peuple a été incapable de mener le combat contre les ténèbres et le mensonge. Le peuple s’est découragé et a laissé l’ennemi gagner du terrain. Le peuple s’est soumis aux ténèbres, aux mensonges sans même en avoir conscience. Son manque de confiance, de fidélité lui ont fait perdre pied et le Seigneur a du envoyer Zacharie et Aggée afin de les remotiver, d’ouvrir à nouveaux leurs yeux afin qu’ils les tournent vers Dieu.
Et comment ne pas citer ici la Parole de Zacharie qui a su encourager le peuple pour reprendre la reconstruction du temple : Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit dit l’Eternel des armées. » Za4.6
Quant à nous, la Parole nous dit de garder les yeux fixés sur Jésus Hé12.2
Soyons fidèles, marchons sans compromis, rejetons tout découragement et avançons dans la Lumière. Dieu nous aime et nous gardera dans sa main quoi qu’il advienne. Jésus nous l’a dit « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne pourra les arracher de ma main. Mon Père qui me les a données est plus grand que tous, et personne ne peut arracher qui que ce soit de la main de mon Père. Or, moi et le Père, nous ne sommes qu’un. » Jn10.27-30
Frères et sœurs, réjouissons-nous. Oui, comme l’a dit Paul, soyons toujours joyeux car si nous appartenons à Dieu, nul ne peut nous séparer de son amour, et ce, pour l’éternité.
A Dieu soit toute la gloire.
Amen.